L'histoire d'Earl ‘The Goat’ Manigault

21 octobre 2022 par Rodrigue Magdelénat



     Qui est ce joueur que Kareem Abdul-Jabbar présente comme ‘le meilleur joueur de l’histoire de New York City’ ? Megastar du streetball mais jamais en NBA, on part aujourd’hui à la rencontre d’Earl ‘The Goat’ Manigault. Pétri de talent, Manigault a passé une bonne partie de sa vie à faire lever les foules du Happy Warrior Playground – surnommé Goat Park en son honneur. Pourtant, il ne jouera jamais en NBA à cause de son addiction à l’héroïne.

     Son histoire commence à Harlem dans les années 40. Dès son plus jeune âge, Manigault passe des heures sur les playgrounds de son quartier. A cette époque, il est très ami avec Kareem Abdul-Jabbar avec qui il joue régulièrement. Mesurant seulement 1m85, il n’était pas prédestiné au basket. Pourtant, il commence à exploser au lycée. Il marque d’abord 57 points dans un match de NYC Junior High School, explosant l’ancien record. Son talent pour le basket est évident et il crève l’écran pendant ses années lycée. Lors de sa dernière année, il tourne à 31 points et 13 rebonds de moyenne. Délirant. Surtout pour un joueur aussi petit.

     Malheureusement, Manigault est mal entouré et se met à fumer du cannabis. Il est attrapé une fois dans les vestiaires de son lycée et en est malheureusement exclu. S’il retrouvera une école, il n’y sera jamais très sérieux. A cause de ses mauvaises notes, Manigault que tout prédestinait à la NBA aura beaucoup de mal à trouver une université – pour continuer le basket. Il rejoint la Johnson C. Smith University mais n’y reste que 6 mois.

Earl Manigault

Earl Manigault qui monte au lay-up. Photo : Charlie Samuels.

Le roi des playgrounds New Yorkais

     Il retourne à NYC et c’est là que The Goat va construire sa légende. Il écume les playgrounds, asperge les foules de son talent et devient une icône locale. A tel point qu’il est aujourd’hui bien ancré dans la culture New Yorkaise. La légende commence. Manigault portait en permanence des poids aux chevilles afin d’améliorer sa détente (essentielle pour un joueur de sa taille). On raconte qu’il sautait à 1m27 du sol. S’il est évident qu’il ne sautait pas aussi haut, ceux qui l’ont vu jouer assurent qu’il avait une détente d’au moins 1m10. Ce talent va le servir, notamment pour gagner de l’argent, en pariant sur ses capacités avec des passants.

     En effet, il demandait à des enfants de mettre des billets en haut du panier. Il pariait alors aux passants qu’il était capable d’aller les chercher. Evidemment, pour un monstre athlétique comme lui, c’était aisé. Empochant pas mal d’argent, Manigault a pu ‘assurer’ sa vie et continuer à écrire sa légende. On dit de lui qu’il était capable de faire un double dunk. Si l’anecdote fait sourire, l’exagération montre bien l’ampleur du mythe.

Top Of The Backboard 320

Vidéo tirée du film “The Legend of Earl ‘The Goat’ Manigault où l’on voit Manigault récupérer un dollar sur le haut du backboard.

La drogue, fléau qui rongera la vie de Manigault

     Cependant, il devient addict à l’héroïne, qui gâchera sa vie. En plus de détériorer sa condition physique, elle le mènera en prison. En effet, il se fait prendre une fois avec une quantité importante d’héroïne, et passera 2 ans en prison. Il aura à 25 ans une dernière chance quand le propriétaire des Utah Stars de ABA lui proposera une place dans son effectif, souhaitant faire de lui la star du projet. Il n’ira jamais à cause d’un physique rongé par l’héroïne.

     Incapable de pratiquer le basket comme avant, Manigault crée un tournoi de streetball au Goat Park. Le tournoi verra notamment éclore des stars telles que Bernard King et Mario Elie. Malheureusement, il retombe dans l’héroïne et repasse par la case prison à cause d’un braquage avorté. Il partira après se retirer à Charleston avec ses fils et parviendra enfin à se séparer définitivement de l’héroïne. Il dédiera la suite de sa vie à arpenter les terrains d’Harlem pour conseiller les jeunes et s'assurer qu’ils ne fassent pas les mêmes erreurs que lui. Car l’entourage est aussi important que le talent pour arriver en NBA.

     The Goat aura justement cette belle phrase pour décrire sa situation : « Pour chaque Michael Jordan, il y a un Earl Manigault ». D’où l’importance d’être bien entouré. Finalement, si Manigault n’a jamais eu la carrière qu’il aurait dû avoir, il aura marqué toute une génération de son empreinte. Et il est aujourd’hui aussi connu que Michael Jordan sur les terrains de streetball New Yorkais.

     N’hésitez pas à lire cet article de SLAM (https://www.slamonline.com/streetball/king-of-kings/) pour en savoir plus.

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